Posts Tagged: Age

Reading between the lines

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April 1977 newspaper picked from under the carpets

Receive your life and live it

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Numbers, a song by Malcolm Guite

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From the album Dancing through the fire
Cambridge Riffs Records
www.cambridgeriffs.co.uk/records

Lyrics:
Numbers ©Malcolm Guite 2011

It took two loving bodies,
Bringing comfort through the night,
And two hearts beating faster
To bring Billy to the light,
Around a thousand kisses
Saw that baby on the way,
But it only took one finger
To blow it all away

It took a mother’s labour pains
It took a skillful midwife too,
Two grandmas knitting double-time
Those suits of baby blue,
It took years of love to raise him right
With room to grow and play
But it only took one second
To blow it all away

Chorus:
We cannot count the multitude
Who made us what we are
The many friends who formed us
And who carried us this far;
A hundred acts of kindness
That no one can repay
One finger, and one trigger
Can blow it all away

It took that teenage boy a while
To find his own two feet
So he took his best friend with him
On that sixteenth birthday treat
And the two boys took a shortcut
Down a darkened alleyway
And they walked into the crossfire
That took Billy’s life away

I don’t know how the gunman
Tells the story of that day
He was ‘taking care of business’
When some kid got in the way
We make it hard to grow up right
And hard to make things pay
But we sure make it easy
To blow everything away

It took forty-seven minutes
For the funeral to pass
Though it felt like we were crawling
Over miles of broken glass
And I saw it all in front of me
When I closed my eyes to pray:
The finger, and the trigger
And the life they took away

Malcolm Guite Vocals.Guitar.

Les Années-Mémoire

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Keep calm …

Market square in Cambridge UK yesterday...

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Papa

Aujourd’hui, c’est le quatre-vingt quinzième anniversaire de la naissance de mon père, Pierre Krebs. Quand le 8 mai est un dimanche, c’est la Sainte Jeanne d’Arc et le 8 mai 1921 était un dimanche, comme aujourd’hui. Mon père était content d’être née le jour qui commémorait Jeanne d’Arc.

Le jour de son 24eme anniversaire l’armistice en Europe était signée, il était un très jeune officier de la Légion d’Honneur.

A la fin de sa vie, il n’aimait plus beaucoup les anniversaires, mais aujourd’hui on aurait pu lui faire plaisir en lui rappelant que c’était encore une fois la Sainte Jeanne d’Arc.

A mon père…

2016 M Krebs 019

mon père Pierre et sa sœur Elisabeth

Papa-1932

Mon père dessiné par sa sœur Françoise

Bottled age and seeds

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How many days?

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Hommage à Michel Tournier

La leçon des ténères

Certaines nuits d’hiver, entre la deuxième et la troisième heure, alors que le soleil, séparé de moi par toute l’épaisseur de la terre, ne m’envoie plus à travers l’empire des ombres que des rayons noirs, je rencontre mes morts. Sur l’aire de lucidité aride créée par l’insomnie, ils forment une foule attentive et sans visage, les camarades tombés de mon enfance, les amis perdus de ma jeunesse, ceux d’avant-hier, ceux d’hier déjà.
Quelle est donc la leçon des ténèbres ? Que me veulent-elles, toutes ces silhouettes grises ? Qu’ont-elles à me souffler, ces bouches pleines de silence ? Il m’a fallu du temps pour le comprendre, pour l’accepter. Aujourd’hui, je le sais. Ils viennent me rappeler mon appartenance à leur communauté. Ils viennent me dire que je suis des leurs, et déjà mort en quelque sorte.
J’avais connu jadis une femme qui avait vécu entourée d’enfants, de petits enfants, de toute une cour familiale et affectueuse. Puis le malheur avait frappé autour d’elle avec un acharnement terrible, ayant toujours la suprême cruauté de l’épargner elle même, mais abattant à ses pieds des petits, des jeunes, tout ce qui était sa raison d’être.
Je craignais de retrouver une épave. C’était tout autre chose, le contraire en un certain sens. Elle souriait à tous, affable, attentionnée, légère, transparente, spirituelle, désincarnée. En vérité elle nous jouait une aimable comédie, mais elle n’était plus là pour personne de ce monde.
J’ai compris en la voyant qu’Ophélie n’a pas été rendue folle et suicide par l’assassinat de son père. Elle s’est simplement enfoncée avec lui dans les eaux lourdes, et seuls émergent encore ses yeux rêveurs et ses lèvres chantantes.
Etre jeune, c’est n’avoir perdu personne encore. Mais ensuite nos morts nous entraînent avec eux, et chacun est un rocher jeté dans notre mémoire qui fait baisser notre ligne de flottaison. A la fin, nous dérivons à fleur d’eau, à fleur d’existence, n’offrant plus aux vivants que juste ce qu’il faut de regards et de paroles pour leur faire croire que nous sommes de ce monde.

In Des Clefs et des Serrures

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Ils viennent me dire que je suis des leurs, et déjà mort en quelque sorte.

Aujourd’hui
Je cherche un beau poème
Un poème qui parle pour moi
Qui parle d’aujourd’hui

Mais pourquoi chercher
Il est là
En moi
Le poème qui dit la joie
De la lumière d’hiver
Et la tristesse
De la mort d’un frère

Frère parce que passionné de photo
Frère parce que touché par le beau
Frère parce qu’avec un stylo
Il a charmé, enrichi, approfondi ma vie.

Through a Glass

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