Posts Tagged: Self-Portraits

Accidental self-portrait at the museum

Steel

Look at you

No exit

This beautiful delusion

A song by Over The Rhine – Linford Detweiler and Karin Bergquist

Celebrating the magic of the Moon

Moon subject, Moon filter 2019

 

Self-portrait 2010 Reflecting the planets : the moon

A Web of your own making

What is your Alethiometer?

My Contax was poetically described by my son, as my “Alethiometer,” from the Greek words aletheia (truth) and ometer (measuring device). An alethiometer is the compass-like device made famous in Philip Pullman’s “His Dark Materials.” This fictional device helps some holders find truthful answers to their questions.

These words from the French poet Paul Verlaine have been like a mantra for me: “Cache et montre au cœur qui s’étonne La vérité comme une étoile.” In English, it would read something like this: “Unto the astounded heart shows, Truth’s star now hidden, now revealed.”
That’s poetry. That’s photography.

Can he tell I am there?

Je dis toujours la même chose – Claude Roy

Je dis de toi et de la rose
Mes poèmes sont évidents
Je dis toujours la même chose
La vie l’amour la mort le temps

Prenant les phrases toutes faites
les vérités de tous les jours
je ne suis ni ange ni bête
mais je me répète toujours

Je dis de toi et du bonheur
et la chaleur d’être avec toi
Je dis de toi et du malheur
le tourment de n’être que moi

Je dis ce que chacun devine
l’a b c de la clef des chants
Le fil sans fin que j’embobine
n’est qu’un gros fil cousu de blanc

Je me répète et recommence
Je ne dis que ce que je sais
mon souci mon insouciance
mon embarras C’est bien assez

Je me reprends sans fin ni cesse
Est-ce vraiment vraiment le même
qui dans sa fausse vraie paresse
n’est que l’absence de soi-même

Toujours distrait si je médite
toujours ailleurs si je suis là
qui donc en moi veille et persiste
à être moi si malgré moi

Un jour vient où la persistance
que j’avais cru perdre à tous vents
devient le fil de la constance
signant la trace d’un vivant

Ce n’est peut-être que ma mort
qui saura bien photographier
fini le jeu de j’entre-et-sors
cet inconnu qui m’échappait

Il dit toujours la même chose
il redécouvre à chaque instant
la même évidence morose
la même joie qui n’a qu’un temps

Mais un seul fruit songe et s’accroît
dans la fleur en métamorphose
se répétant moins qu’on ne croit
disant toujours la même chose.

extrait du recueil Poésies, Gallimard, 1970.