Posts Tagged: Feelings

Nothing to fear

Pavilion End

This beautiful delusion

A song by Over The Rhine – Linford Detweiler and Karin Bergquist

A Web of your own making

Love and Fear – Michael Leunig

There are only two feelings.
Love and fear.
There are only two languages.
Love and fear.
There are only two activities.
Love and fear.
There are only two motives,
two procedures two frameworks,
two results.
Love and fear.
Love and fear.

Amen.

Leunig

Seeds sent to me… Thomas Merton

It is God’s love that speaks to me in the birds and streams; but also behind the clamor of the city God speaks to me in His judgments, and all these things are seeds sent to me from His will.

If they would take root in my liberty, and if His will would grow from my freedom, I would become the love that He is, and my harvest would be His glory and my own joy.

Thomas Merton,Seeds of Contemplation

Joie collective à Nantes -coupe du monde de football 2018

« Même au soleil de midi, on peut trouver de l’ombre »

Hoping like the blind

Nick Drake- Way To Blue


Look through time and find your rhyme
Tell us what you find
We will wait at your gate
Hoping like the blind

Je dis toujours la même chose – Claude Roy

Je dis de toi et de la rose
Mes poèmes sont évidents
Je dis toujours la même chose
La vie l’amour la mort le temps

Prenant les phrases toutes faites
les vérités de tous les jours
je ne suis ni ange ni bête
mais je me répète toujours

Je dis de toi et du bonheur
et la chaleur d’être avec toi
Je dis de toi et du malheur
le tourment de n’être que moi

Je dis ce que chacun devine
l’a b c de la clef des chants
Le fil sans fin que j’embobine
n’est qu’un gros fil cousu de blanc

Je me répète et recommence
Je ne dis que ce que je sais
mon souci mon insouciance
mon embarras C’est bien assez

Je me reprends sans fin ni cesse
Est-ce vraiment vraiment le même
qui dans sa fausse vraie paresse
n’est que l’absence de soi-même

Toujours distrait si je médite
toujours ailleurs si je suis là
qui donc en moi veille et persiste
à être moi si malgré moi

Un jour vient où la persistance
que j’avais cru perdre à tous vents
devient le fil de la constance
signant la trace d’un vivant

Ce n’est peut-être que ma mort
qui saura bien photographier
fini le jeu de j’entre-et-sors
cet inconnu qui m’échappait

Il dit toujours la même chose
il redécouvre à chaque instant
la même évidence morose
la même joie qui n’a qu’un temps

Mais un seul fruit songe et s’accroît
dans la fleur en métamorphose
se répétant moins qu’on ne croit
disant toujours la même chose.

extrait du recueil Poésies, Gallimard, 1970.